Atlas / « Identité d’Auvergne »

Identité d’Auvergne a été réalisé dans le cadre du court d’expression plastique. Les consignes étaient d’élargir notre champ de vision sur notre sujet et d’établir une sorte d’atlas dans lequel tous les éléments récoltés seraient classés.

Au vu de mon thème « La lave reconnectée à sa population », j’ai orienté mon travail sur l’identité de l’Auvergne.

Evolution de la problématique

Ma problématique de départ était : 

Comment RECONCILIER la population auvergnate avec la lave et comment RELANCER la production en auvergne ?

Elle devient : 

Comment RECONNECTER la population auvergnate avec la lave ?

Explication de ce changement : 

-Suite à mon séjour en auvergne, j’ai compris que la production de lave allait très bien, et que si la quantité de lave extraite est modérée c’est un choix stratégique au vu de l’accessibilité ( difficultés politiques, territoriales, quantitatives…) à cette matière.

-RECONCILIER devient RECONNECTER car après réflexion le mot « réconcilier » sous-entend un conflit ce qui est fort pour la situation actuelle, qui est plus proche d’un DESINTERET pour la lave.

Intentions de conception

Au regard de mon objectif (réconcilier les auvergnats avec la lave) et des divers éléments constituant ma démarche (visites, rencontres, lectures, réflexions...), voici les intentions de projet que j'ai pu établir :


-Générer une production connectée à des usages contemporains.
-Générer une production dont l'usage est connecté aux besoins du territoire.
-Générer une production image/reflet d'une identité territoriale.

-Impliquer la population dans le processus de fabrication.

-Permettre une meilleure connaissance des caractéristiques physiques de la lave à travers la production d'objets.

-Transposer les défauts identifiés (ou non) par la population pour servir un usage

Ces intentions sont un point de départ pour la conception mais ne sont pas figées.

Visite de la Maison de la Pierre à Volvic

La Maison de la Pierre, située à Volvic (Puy-de-Dôme) dans une ancienne carrière souterraine, nous explique comment se déroulait le quotient de la ville dans les années 1900.
Lors de cette visite, j'ai pu approfondir mes connaissances sur l'univers de la lave et plus particulièrement sur son passé.
J'ai retenu que les machines, outillages et techniques qui étaient employés à l'époque ont peu changé. En effet, de nos jours, sont toujours utilisés en carrière la grue, la scie à fils, les pics, les coins…

Ce qui a tout particulièrement retenu mon attention est la relation entre les eaux de Volvic et la lave. Les sources des eaux de Volvic, mondialement connue, ont été découvertes grâce à l'industrie de la pierre. En 1899, l’eau, élément indispensable pour refroidir les machines manquant cruellement. À l’initiative de Jean Legay Chevalier, important exploitant de pierre de l'époque, des forages ont été réalisés dans la coulée de lave et ont ainsi permis de mettre à jour des sources souterraines de la fameuse eau de Volvic. À ce stade du projet, il me semble important de considérer ce lien historique qui lie la pierre volcanique à l'eau.

Visite de l'entreprise Mallet et de ses carrières à Volvic

Afin de cerner au mieux mon thème (la lave pour ceux qui auraient oublié !), je me suis rendu au point de départ de la production : en carrière.

Ce 28 octobre, j'ai donc visité les deux carrières en activité de l'entreprise Mallet, à Volvic. Comme son lieu l'indique, c'est la fameuse « Pierre de Volvic » qui y est extraite...

Stage à l'atelier des EMAUX DE MARIE

La lave émaillée, qu’est-ce que c’est ?

Il y a quelques mois encore, je n'aurai pas pu vous l'expliquer. Tout a commencé en Février 2011, lors d'un stage chez les EMAUX DE MARIE , atelier de lave émaillée, à Billom (63).

Pour faire court, la lave émaillée est le nom donné à de l’émaillage réalisé sur de la pierre volcanique. En Auvergne, trois types de lave sont utilisés :

- La Pierre de Volvic qui est la plus connue car la plus utilisée en émaillage, la plus homogène et aussi la plus chère.

- La Mont-Dore, reconnaissable à ses «tâches» blanches, petits Feldspath.

- La Chambois, qui elle est très poreuse.

La lave émaillée fait partie de l’art du feu, au même titre que la céramique, la métallurgie, ainsi que le travail du verre.

Cette rencontre a été une expérience très enrichissante et déterminante dans mon choix de projet de diplôme. En recherche permanente de nouvelles couleurs et effets de texture, Marie est une des ces personnes qui, passionnée par son métier, ne cherche pas à copier ce qui ce fait déjà, mais tente de sortir des « sentiers battus ». Patiente et généreuse de faire partager son quotidien, Marie m’a fait (re)découvrir un savoir-faire peu connue et souvent mal exploité. Pourtant, la lave émaillée offre une multitude de qualités graphiques, esthétiques et aussi physique telle que la résistance aux acides, aux températures extrêmes, aux intempéries, aux chocs…

Cette expérience m’a aussi fait réfléchir sur le fait que l’émaillage sur lave reste un travail de surface. Aussi, pour s’enrichir et se développer dans d’autres champs d’application, elle se doit de s’allier avec un travail en volume de la pierre. C'est donc suite à cette rencontre et aux vues de toutes les qualités qu'offre ce matériaux, que j'ai décidé d'orienter mon thème de diplôme de DSAA sur la pierre volcanique et son territoire. Le but étant d'aller à l'encontre de l'image négative qui lui colle aujourd'hui à la peau, en Auvergne, et lui redonner un second souffle.

Fiche d'accréditation